Histoire

Non, Alix n’est pas un petit village sans histoire…

Les Seigneurs de Marzé, les nobles Chanoinesses-Comtesses, les séminaristes, les soldats de la “Grande Guerre”, les familles ancrées dans les Pierres Dorées depuis des centaines d’années… Tous ont marqué leur passage, et leur trace se révèle dans notre patrimoine bâti.

Si vous souhaitez participer à l’écriture de cette histoire ou si vous possédez au fond du grenier des documents susceptibles d’enrichir la collection d’archives, contactez La Roue : LaRoue-LePatrimoine@Alix-village.fr


Le Chapitre Noble de Chanoinesses

Il n’est pas facile de retracer les origines du chapitre noble d’Alix. Les guerres de religion du XVIe siècle, avec ses massacres, ses pillages, notamment ceux du Baron des Adrets en 1562 ont fait disparaitre en fumée les archives de l’histoire de notre village.
Ce sont les écrits des chanoinesses elles-mêmes, lorsqu’elles entreprirent de relater l’histoire de leur institution, qui nous livrent des bribes de ce que dut être l’évolution du prieuré en chapitre noble.
Un Prieuré de Bénédictine aurait été créé à Alix au VIIIème ou IXème siècle par Guichard de Beaujeu. Il dépendait dès l’origine de l’Abbaye Saint-Martin de Savigny, près de l’Arbresle.
C’était un couvent administré par une Prieure, mais sous l’autorité d’un grand Prieur de Savigny.
Des actes de transactions conservés aux archives départementales du Rhône, datés du Xème au XVIIème siècle, attestent de l’existence quasi ininterrompue du monastère.
Au XVIème siècle, bien qu’anéantie par les guerres de religion qui ont dévasté la région, la communauté religieuse se reforme peu à peu. Le monastère accueille alors des jeunes filles nobles du Lyonnais.
Mais sa population décroit au cours du XVIIème siècle pour tomber à 6 religieuses en 1697, malgré la protection dont l’entourent les Rois de France.
Il faudra l’arrivée de Louise de Musy de Véronin à la charge de Prieure pour que le monastère retrouve sa grandeur.
Celle-ci n’a pas trente ans quand elle arrive au prieuré en 1723. Elle y restera 53 ans et sous son impulsion le prieuré gagnera en importance, en notoriété, et surtout obtiendra du roi Louis XV le droit d’évoluer en chapitre noble de chanoinesses.
Chapitre et non plus prieuré ? La différence est notable. Laissons à Alphonse de Lamartine, dont la mère fut chanoinesse au chapitre de Salles, non loin d’Alix, le soin de nous l’expliquer :
« Il y avait à cette époque en France une institution religieuse et mondaine à la fois, dont il nous serait difficile de nous faire une idée aujourd’hui sans sourire, tant le monde et la religion s’y trouvaient rapprochés et confondus dans un contraste à la fois charmant et sévère. C’était ce qu’on appelle un chapitre de chanoinesses nobles.
Voici ce qu’étaient ces chapitres :
Dans une province et dans un site ordinairement bien choisis, non loin de quelque grande ville dont le voisinage animait ces espèces de couvents sans clôture, les familles riches et nobles du royaume envoyaient vivre, après avoir fait ce qu’on appelait des preuves, celles de leurs filles qui ne se sentaient pas de goût pour l’état de religieuses cloîtrées et à qui cependant ces familles ne pouvaient faire des dots suffisantes pour les marier. On leur donnait à chacune une petite dot, on leur bâtissait une jolie maison entourée d’un petit jardin, sur un plan uniforme, groupée autour de la chapelle du chapitre.
C’étaient des espèces de cloîtres libres rangés les uns à côtés des autres, mais dont la porte restait à demi ouverte au monde ; une sorte de sécularisation imparfaite des ordres religieux d’autrefois ; une transition élégante et douce entre l’église et le monde. »

Les jeunes filles nobles jouissaient là en effet d’une liberté rare à cette époque. Dans ce XVIIIème siècle où la femme n’avait de salut que dans le mariage ou le couvent, où elle n’avait de « choix » que de se soumettre à l’autorité d’un mari ou d’un évêque, la chanoinesse demeurait libre de sa destinée.
Une fois ses preuves de noblesse acceptées (les statuts du chapitre de 1756 imposaient 7 degrés de noblesse paternelle),
elle acquerrait à sa prise d’habit le titre de Comtesse, et le gardait toute sa vie, alors que dans la vie civile elle perdait (à la différence de ses frères) le titre de noblesse de son père pour emprunter celui de son époux.
Elle n’était pas coupée du monde, et séjournait régulièrement dans sa famille.
A l’âge de 25 ans elle choisissait de retourner vivre dans la société avec laquelle elle n’avait pas rompu les liens, ou prononçait des vœux, et dès lors bénéficiait d’une partie des revenus du chapitre. Devenue alors chanoinesse professe, propriétaire de la maison que sa famille s’était engagée à faire construire dans l’enceinte du chapitre, elle conservait jusqu’à sa mort un mode de vie mi-religieux, mi-mondain.
A la révolution, les chapitres, mêlant clergé et noblesses, furent les premiers à être dissouts. Les chanoinesses furent renvoyées dans leurs familles. Rares sont celles qui finirent leurs jours à Alix. Les registres d’état civil en gardent néanmoins quelques traces. Les bâtiments et l’église, un temps abandonnés, retrouveront une nouvelle vie à partir de 1807, transformés en séminaire par le Cardinal Fesch.

De toutes les institutions religieuses abolies à la Révolution, les chapitres de chanoinesses sont sans doute les seules à n’avoir pas revu le jour à la Restauration.
Que leur était-il reproché ? Une vie trop peu religieuse, ou un début d’émancipation féminine ?

Vous pourrez en savoir plus sur les chanoinesses d’Alix et leur vie personnelle en consultant le site « leschanoinessesdalix.jimdo.com ».


Les Maires d’Alix de 1790 à aujourd’hui

Le 14 décembre 1789, l’Assemblée Constituante vote une loi créant à la place de chaque paroisse une municipalité ou communauté d’habitants (qui deviendra une commune). Elles seront 44 000. Elles auront chacune un maire et des conseillers.
Les premières élections municipales ont lieu en février 1790.

L’état civil reste à la charge de l’église jusqu’en 1792.
Le 20 septembre 1792, le « registre des naissances, des mariages et des décès » tenu par le curé de la paroisse passe sous la responsabilité d’un officier public élu, qui n’est pas forcément le maire.

Voici la liste des maires d’Alix, reconstituée à partir des comptes rendus de conseils municipaux et des mentions et signatures figurant sur les actes d’Etat Civil.

Les Maires d’Alix de 1790 à aujourd’hui

liste-des-maires-d’alix


Du Prieuré à l’Hôpital Nord-Ouest
Évolution du Centre-bourg

Du prieuré du VIIIème siècle à l’hôpital Nord-Ouest d’aujourd’hui, le centre du village a évolué au gré des événements religieux et politiques.

Vous trouverez dans le document ci-dessous un historique succinct du coeur de notre village :

Evolution du centre-bourg